Crédit photo : Véronique Duplain
BIOGRAPHIE
Isabelle Gagné est une artiste mutlimédia, utilisant le geste photographique et divers langages numériques. Au Canada comme à l’étranger, son travail a fait l’objet d’importantes expositions individuelles et collectives, notamment dans le cadre du Mois de la Photo de Montréal (Momenta), aux Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie, chez Sporobole dans le cadre d’Espace [IM] Média, chez ADA-X et à la Chaire de recherche du Canada sur les Arts et les Littératures Numériques.
Boursière reconnue à plusieurs reprises par le CALQ, elle a réalisé plusieurs résidences d’artistes, rédigé des essais pour des publications artistiques et photographiques, et ses oeuvres figurent au sein de plusieurs collections privées. Activement impliquée dans le milieu culturel et des arts, son nom est aujourd’hui inscrit au fichier des artistes de la politique d’intégration des arts à l’architecture du MCCQ. Pionnière de l’art mobile elle fut également co-fondatrice du Mouvement d’art Mobile (MAM) et du collectif Bleu Diode. C’est en tant que commissaire qu’elle coréalise l’exposition et le catalogue Mobilisations - L’art mobile au Québec qui a parcouru la province de 2016 à 2018. Elle a coécrit « Pourquoi art mobile », un essai publié dans la revue Théorème aux éditions Presses Sorbonne Nouvelle (2018). Isabelle Gagné vit et travaille à Mirabel.
DÉMARCHE
À travers ses réflexions sur les archives et la transformation du paysage, Isabelle Gagné s’intéresse aux vestiges résiduels ainsi qu’à leur perspective dans le futur. Fascinée par l’espace de rencontre entre «l’Autrefois, le Maintenant et le Demain», elle cherche par ses œuvres à faire surgir ce qu’il reste de notre présence et de nos passages sur les différents territoires et qu’elle en sera notre lecture subséquente.
Son approche artistique examine ainsi la notion de mémoire, ses traces et son altération à travers le temps, donnant lieu à la création de projets posant un regard sur l’interaction humaine avec l’environnement virtuel et réel, ainsi que sur l’héritage commun d’une collectivité et des souvenirs qu’il en reste. Sa pratique se déploie dans le geste photographique (capture d’écran, appareil photographique hybride connecté, téléphone intelligent), le geste à la figure scientifique (microscopie, croissance de bactéries et spores) qu’au travers divers langages numériques telles que la réalité augmentée, les BOTS internet, et le machine learning. Et c’est par le Glitch et autres accidents numériques qu’elle investit la notion d’imperfection et de réminiscence propre aux souvenirs. Ses expérimentations, basées sur des procédés d’échantillonnage et de documentation réalisés au gré de ses voyages réels et virtuels, de découpages, balayages, surimpressions et juxtapositions, donnent forme à des assemblages numériques réinterprétant la réalité observée.
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